- bringuer
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bringuerv. intr. (Suisse) Fam. Bringuer pour (qqch): demander avec insistance (qqch). Il n'arrête pas de bringuer pour un vélo. Syn. faire la meule.⇒BRINGUER, verbe intrans.A.— Fam. ou pop. ,,Faire la bringue`` (BAUCHE 1928) :• — Mais c'est inique!... Monsieur se barre!... Monsieur gambille!... Monsieur se trisse en excursion... Monsieur va bringuer en ville! L'ordure! Le voyou!CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 627.B.— Région. (Suisse romande, etc.). ,,Toaster, porter des santés`` (PIERREH. Suppl. 1926). Cf. brinder.Rem. Attesté au sens A dans ROB. Suppl. 1970.1res attest. 1542 terme de Suisse romande « toaster » (J. BOYVE, Ann. II, 425 dans Pat. Suisse rom., s.v. bringa1); 1936 « faire la noce » supra; dénominatif de bringue2, dés. -er. — [
] — Fréq. abs. littér. : 1.
DÉR. Bringueur, euse, subst. Personne qui fait la bringue, débauché(e) (cf. MARCUS, 15 fables célèbres [racontées en arg. par Marcus], 1947, p. 1). — [], fém. [-ø:z]. — 1re attest. [fin du XIXe s. d'apr. Lar. Lang. fr.], 1953 ROB.; dér. de bringuer « faire la noce », suff. -eur2.
BBG. — BARB. Misc. 25 1936, pp. 78-82. — BISE (G.). Gloss. du fr. région. dans la Haute-Broye fribourgeoise. Archivum romanicum. 1939, t. 23, p. 294. — SAIN. Lang. par. 1920, p. 117.bringuer [bʀɛ̃ge] v. intr.ÉTYM. 1542, au sens 2, mot régional (Suisse), « faire une brinde », « porter un toast »; de 2. bringue.❖1 Le mot bringuer recouvrait des réalités fort diverses : l'esprit de chicane du gamin qui poussait les siens à bout; la commère qui n'en finissait pas de raconter les mêmes histoires.Jean-A. Haldimann, Chronique de mon village, p. 116.3 (1936). Rare et fam. Faire la bringue. ⇒ Nocer.2 — (…) J'achèterai une paire de bœufs et trois vaches (…) Avec ce qui restera, je pourrai bringuer, en attendant d'être appelé militaire.Roger Vailland, 325 000 francs, p. 80.❖DÉR. Bringueur.
Encyclopédie Universelle. 2012.